Voila ce fameux article pour ceux qui n'ont pas les DNA
OBRANIAK LE FIDELE
La saison passée, il avait participé au sauvetage du FC Metz en Ligue 1. S'il a eu du mal à confirmer, Ludovic Obraniak réalise une fin de saison tonitruante. Et espère jouer un nouveau mauvais tour aux Strasbourgeois.
Malgré son petit gabarit (1,71 m pour 68 kilos), il n'a pas froid aux yeux. Sur le côté gauche, il va vite, percute, ne compte pas les kilomètres parcourus. A Metz, il fait (presque) surtout partie des meubles. « On pourrait me surnommer le vieux d'ailleurs », plaisante Ludovic Obraniak.
Sauf que le milieu de terrain du FCM a tout juste 20 ans et est donc plutôt au tout début de sa carrière. « Quand j'avais six ans, un copain m'a emmené jouer à l'UL Plantières, le club d'un quartier de Metz. »
Dans les annales
Et puis voilà, quelques semaines plus tard, son club affrontera le FC Metz, le battra. « Ça, c'est rare. Comme j'avais marqué deux buts, j'ai été remarqué. Et, le lendemain, mes parents ont été appelés par l'entraîneur messin des poussins. J'ai rejoint le club la saison d'après », se souvient-il.
Tout en jouant au FC Metz, il fera un détour par le centre de préformation de Madine, alors dirigé par Yannick Stopyra, puis intégrera le centre de formation du club lorrain.
Avec ses coéquipiers, il réussira une performance restée unique dans les annales : être champion de France des 17 ans face à Bordeaux et remporter la Coupe Gambardella contre Caen la même année. C'était en 2001.
Les couleurs
de son enfance
« Je porte le maillot du FCM depuis treize années. J'ai grandi avec ses exigences, ses valeurs. » Il pourrait les résumer à quelques mots : travail, humilité et amour du maillot.
« Ici, c'est ce qui compte, reprend Ludovic Obraniak. Même si nous sommes ambitieux, nous savons que nous devons lutter pour d'abord nous en sortir. C'est mon club de coeur. Plus qu'un club ouvrier c'est un club familial. Jouer sur la pelouse de Saint-Symphorien est toujours un moment important. Là aussi, depuis tout gamin, j'y venais en famille. C'est vrai que je suis fier de porter ces couleurs. »
Normal, elles sont celles de son enfance, lui qui habitait d'ailleurs l'avenue qui longe le stade...
Pas petit bras
Aujourd'hui, Ludovic Obraniak et le FC Metz luttent pour le maintien. « En ce moment, ça va mieux. On reste sur quatre matches sans défaite », explique le Messin. Vainqueurs à Caen, puis face à Istres avant de concéder deux résultats nuls à Saint-Étienne d'abord, puis face à Lens samedi dernier, les joueurs de Jean Fernandez suivent de près ceux de Jacky Duguépéroux
« On ne vient pas à la Meinau jouer petit bras. Comme les Strasbourgeois, nous avons encore besoin de points. Remporter ce match serait synonyme de maintien. Mais ce sera très difficile. Il faudra y mettre de l'envie, de la volonté et notre sueur », estime le milieu de terrain grenat.
« Mamadou sera
un très grand »
« Ce match a toujours une saveur particulière, reprend Ludovic Obraniak. Tout autour de nous, on sent un grand engouement. L'idéal serait que nous nous sauvions, et le Racing aussi. Une Ligue 1 avec Metz, Nancy, Strasbourg et Sochaux serait une très bonne chose. »
A la Meinau, il reverra avec plaisir Mamadou Niang, avec lequel il a partagé beaucoup de séances d'entraînement et quelques rencontres en Ligue 2.
« C'est un futur très grand joueur, il a tout pour le devenir. Quand il jouait chez nous, la vie était simple. Soit on jouait sur Adebayor dans les pieds, soit on cherchait Mamadou dans la profondeur, sourit Ludovic Obraniak. On avait toujours des solutions de jeu. »
Devenir un cadre
Et s'il rêve d'Espagne à long terme - « un jeu porté vers l'offensive » -, il n'a qu'une envie en tête, qui le chatouille même jusqu'au bout de ses orteils. « Mon but, c'est de réussir à Metz, devant ma famille, devant mes amis. Je veux devenir l'un des cadres du club. »
Après seulement, il pensera à se déshabiller du maillot grenat qui l'a vu grandir, presque naître. « Mais les valeurs qui y sont collées resteront avec moi », sait-il déjà.