Nantes et ces problemes

Le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault a critiqué mardi la direction du FC Nantes, actuel 19e du championnat de Ligue 1 et menacé de relégation, dans une interview à France Bleue Loire Océan. «Ce club ne peut pas continuer comme ça, il faut qu'il reparte de l'avant avec un projet ambitieux, il faut que l'actionnaire nomme de bons dirigeants, un bon président, un bon directeur sportif», a déclaré M. Ayrault. La municipalité qu'il dirige avait cédé le club en juin 2000 à la Socpresse, qui est contrôlée depuis l'été 2004 par le groupe Dassault..

Le FCNA «a perdu une grande partie de son identité et de ses fondamentaux depuis plusieurs saisons (...) Changer quatre fois d'entraîneur en trois ans est déjà symptomatique d'un malaise. C'est clair, il faut que ce club se ressource, se refonde, j'espère qu'il le fera encore en ligue 1. Ce club a la chance que ses supporters lui soient fidèles. A l'actionnaire (le groupe Socpresse) d'en tenir compte et d'être à la hauteur de leurs attentes», a encore déclaré le député-maire, à qui un journaliste demandait s'il regrettait d'avoir vendu le club à la Socpresse.

Et voila sa continue les anciens s'y mettent également !!

Jean-Marie Couronne, un des joueurs ayant hissé Nantes parmi l'élite il y a 42 ans, évoque un «recrutement calamiteux» pour expliquer la situation du club, aujourd'hui 19e de L1, selon des propos rapportés mercredi dans Ouest-France.

«Je la sentais venir depuis trois saisons cette relégation (qui n'est pas encore mathématiquement acquise, ndlr). Depuis que le club est aux mains de gens de l'extérieur, depuis que le foot n'est plus aux footballeurs. Comment a-t-on pu faire un recrutement aussi calamiteux?», assène cet ancien ailier gauche de la saison 1962-63, à l'issue de laquelle le FCNA a accédé à l'élite, pour ne plus la quitter.

«Avant il y avait une atmosphère, il n'y a plus rien, plus de jeu à la nantaise, poursuit-il. On laisse couler alors qu'à la portée de la main il y a un Jean-Claude Suaudeau (ancien entraîneur nantais, 1982-88; 1991-97). On aurait dû au moins le solliciter, lui demander conseil. Rien, on l'a ignoré. Moi, j'ai toujours le coeur en jaune, mais est-ce le cas des joueurs actuellement? J'en doute.»

«Ce n'est pas en faisant la révolution qu'on devient une grande équipe.»
«Cela me fait mal au coeur, ce n'est pas possible, c'est une page de ma vie le FC Nantes, je ne veux pas la tourner», commente Sadek Boukhalfa, un autre ancien de la saison 1962-63. «Comment on a pu en arriver là avec un tel potentiel de joueurs? C'est surprenant», s'interroge aussi Pancho Gonzales, défenseur à la même époque.

«Les dirigeants ont fait une erreur de recrutement, c'est vraiment dur à digérer», dénonce Olivier Monterrubio, qui jouait à Nantes plus récemment (1996-2001) avant d'être transféré à Rennes (L1), son club actuel. «Depuis que je suis parti, beaucoup de choses ont changé, ajoute-t-il. Ce n'est pas en faisant la révolution qu'on devient une grande équipe.»

c'est pa fini a nantes

Miraculeusement assuré de son maintien en Ligue 1 samedi soir, le FC Nantes ne connaît toujours pas les contours de son futur. Une situation qui agace profondément Robert Budzynski, le directeur sportif nantais. Budzynski avait déjà été critique samedi, il en a remis une couche dimanche.

Il a critiqué la Socpresse (Groupe Dassault), actionnaire du club qui «veut vendre», et Jean-Marc Ayrault, député maire PS de Nantes qui «ferait mieux de nous aider» au lieu de vouloir «tout bouleverser».

«Est-ce que Rudi Roussillon (conseiller personnel de Serge Dassault présent samedi au match, ndlr) m'a adressé la parole ? Ma réponse est non. C'est assez révélateur de leur intérêt en ce qui me concerne. De toute façon ils veulent vendre», assène le directeur sportif, en poste depuis 35 ans, record en France.

«C'est bien simple, je n'ai aucune assurance. On attaque dans quatre semaines et on ne sait rien. Tu ne sais pas qui sera l'actionnaire du FC Nantes (le Groupe Dassault a annoncé son désengagement progressif), tu ne sais pas de quel argent tu disposeras. Tu sais simplement que le maire de Nantes veut tout bouleverser», poursuit-il.

«Pour l'avenir, les difficultés demeurent. Cela passe par une (refonte) du club et sans doute par un changement d'hommes», avait lancé M. Ayrault à l'issue du match samedi soir, où il était présent. «Je reste persuadé que cette équipe disposait d'une valeur intrinsèque entre 6e et 12e place (17e place au final). Si on rectifie deux ou trois petites choses, nous pourrons progresser. Par contre, si le maire veut que Nantes finisse premier, il va falloir ouvrir le portefeuille», analyse Budzinski.

«J'ai vu que le maire s'exprimait de nouveau. Il réapparaît c'est extraordinaire, il ferait mieux de nous aider. Il aime bien voler au secours de la victoire. Que vise le club? En fonction de la réponse de l'actionnaire, nous serons en mesure de dire, c'est tant d'argent», ajoute-t-il encore.

«De toute façon, nous n'avons aucune certitude, y compris notre maintien (lui et les entraîneurs du club, ndlr) au sein du FC Nantes. J'ai besoin de toutes ces réponses avant de réembarquer», conclut M. Budzynski, qui a atteint l'âge de la retraite cette année.

euuhh? tu les lis toi ce que tu post au moins mdrrr? c'est trop long fait des résumés